Les cinq élus de PourHuy rempileront en 2018. Avec Michel Lizin pour booster la liste. En espérant que cela permettra de conserver les cinq sièges.
Non, ils ne sont pas encore en campagne. Pas avant janvier. N’empêche, les élus de PourHuy – ils sont cinq à siéger dans l’opposition hutoise – pensent aux prochaines communales. Des élections qu’ils vivront pour la deuxième fois seulement, mais sans leur mentor, Anne-Marie Lizin, décédée il y a maintenant deux ans. Compliqué? «On se met une énorme pression, explique Grégory Vidal, actuel chef de groupe de PourHuy et vraisemblablement celui qui tirera la liste dans un an. On a la chance d’avoir été élus grâce à elle. C’est déstabilisant.» Car sans l’ex-bourgmestre, difficile pour eux de savoir où ils se situent. «Je ne sais pas ce que je vaux réellement. Anne-Marie se suffisait à elle seule pour nous faire élire. On sait aujourd’hui la valeur qu’a prise le mouvement car notre travail a été porteur.» Mais que vaut chacun en termes de voix? Ils le sauront le deuxième dimanche d’octobre.
Les cinq élus actuels (Grégory Vidal, Patrick Thomas, Frédérique Gelenne, Bernadette Mathieu, Sergio Taronna) comptent rempiler. Avec l’envie de décrocher au moins les cinq sièges actuels. «Si Anne-Marie avait été là, on aurait pu avoir le double de ce qu’on a aujourd’hui, mais sans elle…» Est-ce pour toujours avoir ce lien avec l’ex-bourgmestre que PourHuy accueillera Michel Lizin, son mari, sur la liste en 2018? «Non. Michel a déjà fait de la politique. En 2012, il aurait dû être avec nous mais il a eu un souci de santé. On ne savait pas s’il serait toujours intéressé sans Anne-Marie.» Mais il l’est, il l’a toujours été. «Il a toujours gravité autour du mouvement.» Le nom Lizin sera néanmoins toujours accolé à la liste PourHuy. «Les électeurs votent pour la personne, pas pour le nom. Ce n’est en tout cas pas l’objectif qu’on recherche.»
L’objectif de PourHuy en 2018? Faire avancer les choses et, pourquoi pas, participer à la gestion de la ville en faisant partie de la majorité. «S’il faut refaire six ans d’opposition, il n’y a pas de souci. Mais si on veut faire changer les choses, il faut être dans la majorité.» PourHuy ne se ferme à aucune possibilité. «En 2012, on était persona non grata avec Anne-Marie Lizin sur la liste. En 2018, les cartes seront rebattues complètement.» Et tout est possible. Aussi l’envie PourHuy de pratiquer une autre politique. «Je rêve d’une ville où les bonnes idées de tout le monde sont appliquées.» Pas un peu naïve, cette analyse? Et Patrick Thomas de répliquer: «Idéaliste plutôt. S’il n’y a plus d’idéalisme, on devient un parti traditionnel…»